Les SUV BMW continuent de dominer les routes et les esprits. En 2024, la marque bavaroise a une fois de plus démontré sa capacité à s’adapter aux attentes d’une clientèle exigeante. Elle pose les jalons d’un avenir résolument tourné vers l’électrification. Alors que les ventes de ces véhicules utilitaires sport ne cessent de grimper, tant sur le marché du neuf que de l’occasion, BMW redéfinit les contours de ce segment avec des modèles toujours plus innovants. Mais où se dirige réellement cette gamme emblématique, et comment sa popularité se traduit-elle en chiffres concrets ?
Une popularité inoxydable
En France, comme ailleurs, les SUV BMW séduisent par leur capacité à allier luxe, technologie et praticité. En 2024, le BMW X1 s’est imposé comme le fer de lance de la marque dans l’Hexagone, avec 25 215 immatriculations, représentant près de 37,5 % des ventes totales de BMW (67 148 unités). Ce succès n’est pas un hasard. Restylé et proposé en versions thermique, hybride rechargeable et électrique (iX1), le X1 répond à une demande diversifiée. Notamment celle des flottes d’entreprises et des loueurs longue durée. Il s’est hissé au troisième rang toutes marques confondues. Le X2, avec 7 166 unités écoulées, complète ce duo gagnant dans le segment des SUV compacts. Tandis que les X3, X4, X5 et X6 maintiennent leur aura auprès des amateurs de modèles plus imposants.
Cette popularité s’étend au marché de l’occasion. Les SUV BMW restent très prisés. Les concessionnaires officiels rapportent une demande soutenue pour les X1 et X3 récents, souvent vendus entre 25 000 et 50 000 € selon l’âge et la motorisation. Le BMW X4, bien que moins mis en avant dans les chiffres neufs, trouve une seconde vie sur ce marché, avec des exemplaires 2024 faiblement kilométrés dépassant les 56 000 €. Cette résilience reflète une confiance durable dans la qualité et la valeur de revente des SUV BMW. Un atout clé dans un contexte économique incertain.
Des ventes solides, mais un défi chinois
À l’échelle mondiale, BMW a livré 2,45 millions de véhicules en 2024, dont une large part de SUV. Les X1 et X2 ont vu leurs ventes bondir de 30 % (413 386 unités combinées), portées par leurs nouvelles versions électriques. Cependant, la marque a dû ajuster ses prévisions en cours d’année, freinée par des arrêts de livraison liés à des problèmes de freinage et une demande en baisse en Chine, qui absorbe près de 30 % de sa production. En Europe et aux États-Unis, en revanche, BMW a gagné des parts de marché, notamment en France, en Italie et au Royaume-Uni, où les ventes ont progressé à deux chiffres.
Vers un futur électrifié
L’avenir des SUV BMW s’écrit en vert. En 2024, les modèles électrifiés (hybrides et électriques) ont représenté 24,2 % des ventes globales du groupe. Soit 593 215 unités, dont 426 594 électriques pures (+13,5 %). Le iX1, avec 8 940 unités vendues en France, illustre cette transition. Tout comme l’annonce d’un iX4 électrique prévu pour 2027, basé sur la plateforme Neue Klasse. Cette dernière promet une autonomie accrue de 30 % et une charge plus rapide, répondant aux critiques sur l’autonomie des SUV électriques actuels, souvent gourmands en énergie en raison de leur poids.
Pourtant, des défis subsistent. BMW mise sur l’innovation et son image premium pour rester leader, mais devra aussi composer avec des réglementations environnementales toujours plus strictes et une clientèle attentive aux coûts. Entre héritage et modernité, les SUV BMW semblent prêts à relever le défi, forts d’une popularité qui ne faiblit pas et de ventes qui, malgré quelques turbulences, témoignent de leur statut d’icônes roulantes.