« Nous allons vous demander de tester deux types de pneus et nous dire, à la fin de cette journée, lequel pourra être lancé sur le marché. » c’est en ces quelques mots que notre « patron » d’un jour nous présente le programme concocté par Michelin. Pour mener à bien notre mission, la piste d’essai du manufacturier clermontois nous offre ses différents terrains de jeu du côté de Fontange (13).
Essai N°1 : le freinage sur route mouillée
Le protocole d’essai d’une gamme de pneus repose sur une règle stricte : on compare toujours une nouvelle solution à une référence. C’est un Michelin Primacy 3 qui nous sert de maitre étalon pour une mesure de freinage entre 60 et 10 km/h sur une route mouillée comme on peut en rencontrer beaucoup lors de nos déplacements.
Lancée à 70 km/h au compteur, notre BMW 114i arrive au niveau des plots et notre travail consiste à écraser, au sens propre, la pédale de frein et laisser l’ABS faire le reste. Cette merveilleuse invention s’occupe d’optimiser la répartition de la pression de freinage sur chacune des roues. Pour arriver à faire cela, un humain « devrait disposer de 4 pédales de frein » précise notre « boss ». Avec 23 m en moyenne, le Primacy 3 s’acquitte très bien de sa tache. A bord, on sent une réelle décélération.
Au tour de notre train de pneus « mystère » de subir la même torture, dans les mêmes conditions et à quelques minutes d’intervalle. Une fois debout sur les freins, on ne ressent pas du tout la même force de décélération ! La preuve est donnée par l’appareil de mesure : 50.8 mètres en moyenne. On est passé du simple au double !
Essai N°2 : l’anneau
Sur une piste circulaire mouillée, posez trois BMW Série 1 équipée comme suit : 4 pneus Michelin Primacy 3 pour la première, 2 Primacy 3 à l’arrière et deux pneus de test à l’avant pour la seconde et, pour la dernière, la même solution mais inversée (pneus de test à l’arrière). Ensuite, donnez le volant à vos essayeurs d’un jour en leur demandant de tourner le plus vite possible (chrono à l’appui) avec et sans contrôle de stabilité. Observez (et rigolez… ).
Si avec la première BMW et ses 4 Primacy 3 nous disposons d’un grip étonnant et d’une voiture neutre qui « téléphone » l’arrivée de la limite d’adhérence, avec ou sans ESP, il en va tout autrement avec les deux autres. Entre un sous-virage rassurant pour un novice mais qui intervient très tôt pour la seconde Série 1 et un sur-virage qui arrive sans prévenir et surprendra même les plus aguerris, on a deux voitures dangereuses entre les mains.
Les temps au tour sont sans appel : 13.3 secondes en moyenne pour la BMW équipée de 4 pneus de référence, 16.7 secondes en moyenne pour les autres.
Essai N°3 : le circuit
Dernière étape de notre séance d’essais grandeur nature, le circuit mouillé. Mélangeant une partie rapide, une autre nettement plus lente et une ligne droite, il permet de bien cerner le comportement des différentes solutions.
L’aisance et l’assurance observées sur l’anneau pour le Primacy 3 se confirme.
Pour les autres, si vous aimez le survirage et regarder la route par la fenêtre, vous serez gâtés avec les pneus de test montés sur les roues arrière ! Mais ce genre de comportement, certes très amusant quand on le maitrise, est totalement déconseillé sur route ouverte et ne peut être mis entre toutes les mains !
Au final :
Il est entendu que le pneu de test ne sera pas mis en vente par Michelin. Le niveau de performance n’est pas digne de l’attente du conducteur lambda. S’il devait recevoir une étiquette, il aurait reçu un F en ce qui concerne la tenue de route sous la pluie. Mais ce qui est très ennuyeux, c’est que des pneus ayant une telle note sont en vente libre. Et quand on voit le résultat lors de nos tests, on se dit qu’il est très important de lire les indications que vous trouvez chez votre revendeur…
Pour en savoir plus sur l’étiquetage des pneus.
La gagnante
Dans le cadre de cette opération, vous pouviez gagner deux places pour vous joindre au Blog BMW. Si l’un des gagnants n’a pas donné suite, il en va autrement pour Christel Bénard qui rêvait « depuis longtemps de pouvoir prendre la place d’un pilote et jouer avec une BMW sur un circuit. Et quel circuit : Fontange et des super pilotes Michelin pour m’assister. J’ai adoré cet accueil et cette passion que les moniteurs ont tenté de nous transmettre. Cette sensation de jouer avec la voiture, de tester les pneus sous la pluie et pour ma part faire quelques têtes à queue.