Choisir un véhicule neuf ou d’occasion, c’est aussi se poser la question de sa boîte de vitesses, devenues omniprésentes sur les différents modèles du construceur. Confort, consommation, entretien : pour quelles raisons peut-on choisir une boîte automatique BMW ?
Certains éléments ne sont pas à négliger lorsqu’on choisit son véhicule : que ce soit en fonction de son budget comme dans cet article présentant les BMW accessibles pour un loyer de 350 euros par mois, ou bien en fonction de son usage et de la motorisation comme ici avec le moteur 20d, on finit finalement par se demander s’il vaudrait mieux choisir une boîte manuelle, ou une boîte automatique. Jugée trop chère, peu pratique, pas sportive ou responsable de surconsommations de carburant, il est temps de faire le point et de rétablir quelques vérités sur les boîtes automatiques. Si l’agrément sportif d’une boîte mécanique est incontestable, l’automatique a aussi son mot à dire dans ce duel sans fin.
Avec l’essor actuel de nouvelles techniques, la boîte automatique se démocratisée petit à petit et elle est devenue une alternative sur des modèles d’entrée et de milieu de gamme. Elle n’est plus l’apanage des seuls modèles haut de gamme. En effet, les motorisations les plus fortes (ou les plus nobles) se sont cantonnées très tôt à la seule boîte automatique, symbole de modernisme et d’un conducteur préférant faire autre chose de son temps que de manipuler un levier. Les mentalités évoluent : à l’heure de l’automatisation des tâches et des aides à la conduite, la boîte automatique a le vent en poupe.
Les boîtes automatiques BMW
Actuellement, BMW propose une boîte de vitesse à convertisseur de couple Steptronic à six, voire huit rapports sur ses nouveaux modèles. Lancée en 1994 sur la 850Ci, le modèle a su évoluer et s’améliorer dans le temps. Cette boîte, développée par ZF (à l’instar d’Alpina sur ses modèles comme cette B5 à découvrir ici) était d’abord proposée sur les moteurs longitudinaux BMW.
Avant la démocratisation de la Steptronic, il y a eu la DKG, fabriquée par Getrag. D’abord initiée sur les BMW M (comme les M3 E9x) dans une version spéciale M DKG (ou M DCT), elle disposait de 7 rapports installés dans deux boîtes partielles, l’une dédiée aux rapports pairs et l’autre pour les rapports impairs et chacune ayant son disque d’embrayage. Ces transmissions à double embrayage étaient complimentées pour leur leur rapidité et leur rendement puisqu’elles combinaient les avantages d’une boîte mécanique et les avantages d’une boîte automatique. Mais leur complexité et les avancées réalisées sur les boîtes à convertisseur comme la Steptronic les poussent vers la sortie.
Plus anciennes encore, les boîtes SMG (photo ci-dessous), SMG-C et SMG-II étaient des transmissions robotisées (à cinq ou six rapports en fonction de leur génération), à mi-chemin entre une boîte mécanique et une boîte automatique. Moins rapide qu’une DKG, c’est un système électro-hydraulique qui s’occupe de débrayer et de passer les rapports. Proposée par exemple sur la M3 E46 qui fête ses 20 ans cette année, elle aura marqué son temps ! Ces boîtes disposent d’un système d’embrayage et nécessitent un donc un entretien, tout comme la DKG. Il s’agit du remplacement des disques d’embrayage lorsqu’ils sont usés et d’une vidange périodique précisée par l’atelier en charge de la révision.
Les avantages d’une boîte automatique BMW
Il est donc possible aujourd’hui de choisir, sur une BMW, entre une boîte automatique et une boîte manuelle. Le principal avantage d’une boîte automatique est le confort d’utilisation apporté au quotidien puisque le conducteur n’a plus besoin de débrayer pour changer de rapport et donc de jouer de la jambe gauche dans les embouteillages.
Couplée à un régulateur actif comme sur la Série 6 Gran Turismo, elle permet par exemple d’adopter la bonne allure dans les embouteillages, jusqu’à l’arrêt complet et de redémarrer automatiquement. Voilà un argument de poids pour les fervents partisans de la boîte mécanique. Sa technologie est également mise à contribution lors des manœuvres entièrement automatisées du Park Assist dont le fonctionnement est expliqué ici, où le véhicule accélère et freine tout seul. Dans les situations de perte d’adhérence, notons que la gestion de boîte est en communication permanente avec le système DSC du véhicule et avec le logiciel s’occupant de la transmission intelligente xDrive lorsqu’elle est présente sur le modèle
La boîte automatique avec convertisseur de couple (comme la Steptronic) présente également l’avantage de lisser les changements de rapports et donc de faire disparaître les à-coups entre deux vitesses, souvent désagréables en boîte manuelle, même lorsque le conducteur fait preuve de douceur.
Ce lissage du transfert de couple et l’utilisation du seul pied droit pour accélérer et freiner présente un avantage majeur dans la conduite urbaine, mais a l’inconvénient de faire disparaître le frein moteur sauf à rétrograder manuellement avec les palettes ou le levier de vitesses. Il faudra donc s’en accommoder sur les premiers kilomètres.
En conclusion : la boîte automatique, miracle technologique ?
L’autre grief que l’on pourrait faire à la boîte automatique est son manque de sportivité puisqu’elle retirerait au pilote le plaisir qu’il peut avoir à monter dans les tours et à jouer du levier de vitesse. Heureusement, les palettes au volant permettent de compenser cette perte, ainsi que les différents modes de conduite, présentés en détails ici. De plus, les boîtes automatiques les plus modernes n’entraînent pas de surconsommation excessive de carburant. Alors, pourquoi ne pas se laisser tenter ?
Aujourd’hui, les boîtes Steptronic demandent peu d’entretien et s’avèrent fiables dans la durée. Il n’y a aucune vidange de boîte automatique Steptronic prévue par BMW grâce à la présence d’une huile à longue tenue dans le temps. Seul un contrôle lors de l’entretien courant BMW est nécessaire. Mais ZF préconise quand même une vidange tous les 8 ans, ou tous les 80.000 à 120.000 kilomètres environ. Aujourd’hui, la boîte de vitesses automatique BMW présente de sérieux avantages permettant de supplanter l’antédiluvienne commande de débrayage et son levier classique. Alors, pourquoi ne pas passer à la boîte automatique ?