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Essai – Nouvelle 650 ci cabriolet… Bluffante !

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Il est une longue tradition chez BMW, celle de la série 6, initiée en 1976 avec la E24 et avant elle par toute une série de coupés et de cabriolets remontant aux 335, 326 et 327. On a encore à l’esprit la magnifique M 635 CSI qui en son temps venait batailler avec la Porsche 928. Ou encore, plus proche de nous, la M6 et son V10 de 507 chevaux. Mais en attendant de renouer avec une version « M« , nous avons eu le plaisir de prendre le volant de la 650i.

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Ligne

Si la Série 6 E24 avait marqué son temps par une ligne élégante, sa descendante (E63 et E64) avaessai bmw 650ci 10it partagé les passionnés. Avec le temps, je finis par lui trouver un certain charme (cela n’engage que l’auteur de cet article…) et il faut avouer que la nouvelle version que vous avez sous les yeux est moins typée. Entre temps, la concurrence s’est étoffée… Aston Martin Vantage Roadster, Jaguar XK cabriolet, Maserati GranCabrio sont venues participer à essai bmw 650ci 38l’élargissement de l’offre qui se résumait à la Mercedes SL. Toutefois, la 650i cabriolet dispose de quatre places qui peuvent accueillir sans problème deux enfants ou deux adultes, ce qui n’est pas le cas de toutes ces concurrentes. Mais l’espace aux jambes est alors mesuré pour tout le monde. Attention, en reculant les sièges avant : ils vont jusqu’à toucher la banquette arrière !

essai bmw 650ci 21La ligne étant un point très subjectif, il vous appartient de vous faire votre avis. Mais force est de reconnaitre que, avec son long empattement, ses porte-à-faux mesurés, sa haute ceinture de caisse, ses feux en L typiques, la série 6 cabriolet en impose. On apprécie aussi la large calandre avant et le capot nervuré.

D’une longueur hors tout de 4 894 millimètres, la nouvelle BMW Série 6 Cabriolet a grandi de 74 millimètres par rapport à sa devancière. Son empattement, élargi d’autant, est désormais de 2 855 millimètres. La largeur de la voiture s’est accrue de 39 millimètres pour en atteindre 1 894, alors que la hauteur a baissé de 9  millimètres pour tomber à 365 millimètres.

La série 6 soigne son regard avec des phares ronds doubles typiques (xénon de série). Ils sontessai bmw 650ci 27 biaisés dans leur partie supérieure par une bande contrastante et en association avec l’éclairage directionnel adaptatif optionnel, par une bande contrastante à LED. L’éclairage diurne est produit par des anneaux lumineux à LED qui traduisent le visage caractéristique par un faisceau lumineux ultrablanc. Les clignotants sont matérialisés par une bande  lumineuse horizontale s’étirant en dessous des anneaux.

La capote, une fois en place, ne dénature pas la ligne et on retrouve avec plaisir la vitre arrière verticale (ouvrante, électrique et dégivrante) et les ailerons (ou foils) qui prolongent la toile vers l’arrière, comme sur la E64. Il ne vous faudra que 19 secondes pour vous retrouver en plein air (et 24 de cette même unité pour être à l’abri). En plus, grâce à la télécommande, vous pourrez aussi ordonner à la toile d’entreprendre son ballet. Effet garanti sur les passants ! Et si vous souhaitez exécuter la manœuvre en roulant, cela reste possible jusqu’à 40 kilomètres/heure, histoire de ne pas rester immobile quand le feu passe au vert.

Intérieur

essai bmw 650ci 36Par rapport à la E63/E64, le tableau de bord s’est visuellement élargi. L’écran, le plus grand du marché, est deessai bmw 650ci 23 10.2 pouces. Il est mis en valeur au centre du tableau de bord et affiche les données de l’Idrive, du GPS et du Connected drive. L’affichage tête haute est complet et programmable. Mais seuls les modèles M disposent d’un indicateur de rapport et du compte-tours. Le système indique la limite de vitesse de l’endroit où vous vous trouvez, mais il y a parfois un décalage entre ce qu’il affiche et la réalité.

essai bmw 650ci 31Une trappe dans le dossier des sièges arrière associée à une housse pour deux paires de skis est disponible en option. Le volume du coffre de la nouvelle BMW Série 6 Cabriolet est de 300 litres en configuration ouverte et permet ainsi de loger par exemple deux sacs de golf de 46 pouces plus une valise business. Lorsque la capote est fermée, son logement variable se rabat d’un simple geste, faisant passer le volume de chargement à 350 litres.

L’ergonomie d’ensemble est bien pensée, avec un levier de vitesse qui tombe bien sous la main et, à sa droite, la commande de l’Idrive, bien plus intuitif que par le passé. La qualité de finition est de très bon niveau mais il est étonnant d’avoir des plastiques de portière qui sonnent un peu creux.

Sécurité

Pour assurer notre sécurité, BMW a misé sur un équipement de série complet. Ainsi, on retrouve les airbags frontaux, les airbags protège-tête/thoraciques latéraux intégrés dans les sièges, les ceintures de sécurité à trois points avec enrouleur automatique sur toutes les places, les limiteurs d’effort et les prétensionneurs des sangles à l’avant, les fixations ISOFIX pour sièges enfant à l’arrière ainsi qu’un système de protection antiretournement. Ce dernier, spécialement perfectionné pour la nouvelle BMW Série 6 Cabriolet, comprend deux arceaux logés à l’arrière, derrière les appuie-tête. Dès que l’électronique sécuritaire centrale détecte un risque de tonneau, elle met en action le mécanisme de déclenchement pyrotechnique qui fait jaillir les arceaux en aluminium hautement résistant en quelques fractions de seconde de leur position de repos.

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Pour éviter des collisions arrière, la nouvelle BMW Série 6 Cabriolet est, elle aussi, équipée de feux stop dynamiques. En cas de décélérations particulièrement violentes et d’interventions de l’ABS, les feux stop se mettent à clignoter et invitent ainsi les conducteurs des véhicules qui suivent la BMW à écraser, eux aussi, la pédale de frein. Lorsque, dans une situation de décélération violente, la voiture ralentit jusqu’à l’arrêt complet, les feux de détresse se déclenchent automatiquement.

Poids ? quel poids ?

essai bmw 650ci 3Nous voici au chapitre le plus étonnant de cet essai. La 650i annonce un poids loin de celui d’une ballerine : 1940 kilos hors options… On s’attend alors à un comportement lourd handicapé par un empattement long. Et là, c’est la bonne surprise ! Même en l’absence de la suspension à amortissement piloté « Dynamic Drive« , on est bluffé par l’agilité de la voiture ! Mené à rythme soutenu, ce qui n’est pas sa vocation, le châssis accepte sans broncher la puissance, bien aidée par la monte pneumatique de grande taille. Mais ce sont surtout les quatre roues directrices qui contribuent à cette agilité. A allure modérée (moins de 60 km/h) elles braquent dans le sens opposé de celui des roues avant. Au delà de 80 km/h elles s’orientent dans le même sens, octroyant un surcroit de stabilité. Au final, on se demande où sont passés les deux tonnes (avec le conducteur !) Les freins souffrent cependant un peu mais ne faiblissent qu’après une belle sollicitation.

Grâce à la commande de régulation du comportement dynamique, on peut opter pour trois modes (quatre si on a l’option adaptive drive qui gère la suspension) : Normal, sport et sport+. A chaque fois, le système intervient sur le paramétrage de la réponse du moteur, le passage des rapports (en mode automatique), la course de l’accélérateur, la dureté de la direction et la gestion du DSC. Plus on s’approche du mode sport+, plus ces éléments deviennent réactifs et donc sportifs. Le DSC reste cependant toujours en veille quelque soit le mode mais intervient plus ou moins tardivement.

D’un point du vue du comportement, on a entre les mains une voiture neutre et prévenante. On peut la brusquer, elle reste digne et rigide ! C’est bien entendu moins sportif que la 135i DKG performance essayée ici, mais leur philosophie ne sont pas les mêmes.

On arrive à prendre du plaisir au volant de la 650i. Et le moteur y est pour beaucoup. En effet, le V8 Twin power Turbo à injection dispose de 600 Nm à seulement 1 750 tr/mn ! De ce fait, la poussée est immédiate dès que l’on enfonce la pédale d’accélérateur ! La boite automatique (avec commandes par palettes solidaires du volant) enchaine alors les rapports avec un léger à-coup et libère les 407 chevaux !

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Et malgré son poids, la 650i signe des chronos de tout premier ordre : 0-100 km/h en 5 secondes et le kilomètre départ arrêté en 23 secondes ! Soit des temps proches de la M5 V10 de 507 chevaux… et meilleurs que ceux d’une M5 E39 de 400 chevaux.

Par contre, déception côté bruit du V8. Il est d’une totale discrétion ! On aimerait l’entendre donner de la voix. Mais BMW a pensé aux plus mélomanes d’entre nous et une option « Sport Design » équipée d’un échappement à clapet saura nous réconcilier avec le moteur et mettra à disposition un look et un châssis plus sportifs (disponible en septembre).

Enfin, pour terminer, il faut parler consommation… En usage paisible, l’ordinateur de bord est descendu à 12 litres de moyenne, ce qui est très raisonnable en raison du poids et de la puissance.

Conclusion

La nouvelle série 6 cabriolet satisfera les amateurs de conduite paisible. Mais elle saura aussi, en cas de besoin, afficher des performances insolentes. Les plus sportifs opteront pour le pack « Sport design« . Les plus extrémistes attendront patiemment la M6 qui devrait afficher pas loin de 600 chevaux… On ose à peine penser aux performances avec juste 50% de puissance en plus…

J’AIME

Le comportement

Les performances

La boite

Le confort

J’AIME PAS

Le silence du V8

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