Lors de sa sortie en 2011, la BMW Série 1 F20 avait reçu un accueil mitigé en ce qui concerne son design. Mais ses qualités lui ont permis de réussir une belle carrière. Nul doute que le restyling dont elle vient de bénéficier va lui permettre de réaliser une belle seconde partie de carrière.
Quelques chiffres
L’ancienne Série 1 (nom de code E87) est apparue en 2004, en cinq portes. En 2007, elle a bénéficié d’une « relooking » et d’une version trois portes, accompagnée du coupé. Le cabriolet est sorti en 2008. C’est en 2011 que la F20 actuelle est arrivée en concession. Un an après sont apparues les versions trois portes, xDrive et M135i. Cependant, à la lecture des chiffres de vente, on s’aperçoit que c’est en 2008 que 14 770 Série 1 (trois et cinq portes en E87) on trouvé acquéreur. Un record que la Série 1 F20 première version n’a jamais atteint, réalisant au mieux 12 574 ventes en 2013. Certains ont imputé ce score a un design discutable…
Un design « BMW »
Aussi, lors de la traditionnelle mise à jour du milieu de carrière, les designers BMW ont offert à la Série 1 un look plus dans « l’esprit » de la marque et pour cela ont retravaillé en profondeur leur copie, au point qu’on pourrait presque parler d’un nouveau modèle. Commençons par l’arrière : la forme des feux en L est de retour. Ce style si typique apporte à la nouvelle Série 1 un coté plus statutaire au sein de la gamme. Maintenant, les feux sont incrustés dans le hayon. L’emploi de feux à LED permet de prolonger la forme en « L » et le feu antibrouillard fait également appel à cette technique.
L’avant est allé puiser son inspiration chez la Série 3 au niveau des phares qui sont totalement redessinés et qui sont disponibles, pour la première fois, en version tout LED (feux de croisement et de route, clignotants, antibrouillard – en option). Sur tous les modèles de la nouvelle BMW Série 1, les phares ronds doubles intègrent de série un éclairage diurne à LEDs.
Les clignotants sont logés dans la zone extérieure de chaque ensemble optique. Les phares adaptatifs à LED émettant un faisceau qui suit le tracé de la route et s’inscrivant donc en virage, sont également en option. Enfin, la partie avant dispose de naseaux plus grands. Une version Gran coupé sur base de série 2 aurait un look terrible…
A l’intérieur, retouches mineures
Les propriétaires de la version précédente ne seront pas dépaysés à bord. On retrouve l’orientation du poste de conduite vers le conducteur, typique de la marque. La finition est toujours aussi bonne et les nouvelles garnitures des sièges comprennent une version tissu à structure particulièrement fine et une association tissu/cuir également nouvelle. La dotation standard de la nouvelle BMW Série 1 a été enrichie de la radio BMW et du système de commande iDrive.
On trouve de série l’écran de contrôle de 6,5 pouces intégré en position centrale dans le tableau de bord et le controller disposé sur la console centrale. Certains détails ont été revus : les sorties d’air ainsi que les pavés de commande de la radio et de la climatisation automatique sont sertis de chrome et les commandes de la radio et de la climatisation sont entourés de surfaces de couleur noir brillant.
Connected drive encore plus connecté
La nouvelles BMW Série 1 reçoit, en option, le régulateur vitesse-distance actif avec fonction stop & go assisté par radar. L’assistant au stationnement évolue et vous permettra de vous en bataille ou perpendiculairement au trottoir. Mais la nouveauté la plus importante concerne, de série, la présence d’une carte SIM fixe pour les fonctions Appel d’urgence intelligent et BMW TeleServices. Elle permet aussi d’accéder aux services de mobilité optionnels passant par internet : BMW Online, info route en temps réel, musique à la demande et divertissement en ligne font partie de la panoplie. Enfin, le GPS met sa carte à jour tout seul grâce à cette SIM.
Nouveaux moteurs
Une nouvelle génération de moteurs (B37/B47) diesel fait son apparition sous le capot de la Série 1 version 2015 : 116d (116 ch – 3 cylindres) / 118d (150 ch – 4 cylindres) / 120d (190 ch, 4 cylindres) / 125d (224 ch – 4 cylindres). Du côté des blocs essence, la 116i est un trois cylindres qui développe 109 chevaux et se positionne en dessous des 4 cylindres 118i (136 ch), 120i (177 ch), 125i (218 ch) et de la terrible M135i (essayée en cabriolet ici) et son génial 6 cylindres de 326 chevaux.
A noter : sur toutes ces motorisations, seules les 125i (900 euros) et M125i (2200 euros) doivent s’acquiter d’un malus…
Volant en mains
Notre monture pour cet essai est la 118D forte de 150 chevaux en finition M sport. Personnellement, je l’ai trouvée magnifique ainsi parée… Mais du coup (du coût ?) le prix passe de 29 900 euros à 35 000 euros… A ce prix, il faut ajouter l’excellent boite automatique.
Avec ces 150 ch à 4 000 tr/min et son couple maximal de 320 Nm entre 1 500 et 3 000 tr/min, elle signe de très bonnes performances : 0 à 100 km/h en 8,3 secondes (B.V.A. : 8,1 secondes). La vitesse maximale (sur circuit bien sûr) est de 212 km/h. Sur les routes de la Corse, le châssis s’est montré à la hauteur même s’il est plus typé « confort » que sport. La voiture adopte une certaine neutralité lors des mises en appui et encaisse des freinages en courbe sans brocher, voire des corrections de trajectoire en plein virage. Lors d’un usage normal, vous serez en parfaite sécurité. Les consommations annoncées par BMW sont, en moyenne, de 4,3 litres pour parcourir 100 kilomètres. Mais comptez plutôt sur 5,5.
Conclusion
On savait que la 118d avait des qualités (voir notre essai ici de l’ancienne version). Elle y ajoute le look et arrive sur un marché concurrentiel où, en plus, elle propose des loyers très bien placés…