Essai 440d Cabriolet xDrive : diesel et cabriolet, vraiment incompatibles ?
BMW iX1 : Demandez une offre ! À bord de la M440d
Comme l’ensemble de la gamme, à l’occasion d’un nouveau modèle ou d’un restylage, la Série 4 coupé a perdu son tableau de bord « traditionnel » dont je suis un grand fan, au profit du « Curved display », ce large écran qui démarre sous les yeux du conducteur et se prolonge sur la console centrale. J’ai déjà donné mon avis à ce sujet ici.
Une fois bien calé dans les sièges sport, on met en route le 6 cylindres diesel. La première bonne surprise (il y en a d’autres…) est la sonorité. On est très loin du claquement caractéristique. On avait déjà observé ce phénomène au volant de la 640d cabriolet. Une simple pression sur le bouton de la capote permet à cette dernière, jusqu’à 50 km/h, d’entamer son ballet vers le logement qui l’accueille. En 18 secondes, on se retrouve la tête au soleil. Et la sonorité reste toujours aussi agréable.
La capote à arceaux plats allie les avantages d’un toit rigide rétractable et la capacité d’une capote en toile. Elle se compose de larges panneaux courbes intégrant une lunette arrière en verre, de plusieurs couches de matériau isolant et d’une couche supérieure en tissu. Le compartiment pour capote adaptable permet d’augmenter le volume du coffre de 300 à 385 litres.
La dotation de série progresse et on profite des nouveaux sièges sport avec fonction chauffage à l’avant. Les petites aérations pour protéger votre nuque du froid soufflent un air chaud. Elles se complètent très bien avec le filet antiremous. Avec les vitres relevées, il est alors possible de rouler à des vitesses qui pourraient vous attirer de sérieux ennuis sans perdre votre perruque.
Le design du volant avec méplat sur la partie inférieure et palettes de changement de rapports est nouveau. La dotation d’équipement de série intègre désormais le Park Assist avec caméra de recul et système de manœuvre automatique.
De série, vous disposerez d’une sellerie Sensatec perforée. En option, des selleries en cuir Vernasca bi-ton ainsi que des selleries BMW Individual en cuir Merino sont également disponibles.
340 chevaux sous le capot
En France, la BMW Série 4 Cabriolet est disponible avec 4 motorisations : deux moteurs quatre cylindres (420i – essence et 420d – diesel) et deux motorisations six cylindres (M440i essence et M440d diesel). Ces derniers sont disponibles uniquement sur les versions M Performance. Toutes les motorisations sont associées à une transmission Steptronic Sport à huit rapports et on a le choix entre la propulsion ou la transmission intégrale BMW xDrive, selon les modèles.
Le moteur de « notre » M440d est apparu avec la nouvelle version. Fort de 340 chevaux et de 700 Nm de couple entre 1750 et 2250 tr/min, il offre des consommations étonnantes. Lors de notre test, en mode « balade tranquille cheveux au vent », nous avons consommé à peine 5,1 litres/100 kilomètres, soit moins que ce que la marque annonce (6,4 litres). C’est pour vous dire à quel point j’étais en mode « détente ». Il faut dire que la micro-hybridation de 48 volts, qui apporte 11 chevaux, aide bien à réduire la consommation.
Malgré un poids conséquent (il va quand même un jour falloir se poser des questions sur ce point) de 2 055 kilos avec le conducteur (oui, plus de 2 tonnes), on passe de 0 à 100 km/h en seulement 5 secondes. Conduite en mode balade, on ne ressent pas le poids. La M440d se meut sur un filet de gaz et la boîte de vitesses participe au confort. Mais quand on hausse le rythme, on comprend rapidement qu’il va falloir anticiper les freinages. Si seulement on avait une voiture avec 400 kilos de moins… D’autant que sur route seiche, la transmission xDrive n’est pas utile.
Conclusion essai M440d
La motorisation diesel, par sa sonorité travaillée et son couple, s’accorde bien avec ce cabriolet si vous en faites un usage paisible. Seul le rupteur, qui intervient vers 4 400 tr/min, vous rappellera qu’il faut prendre la version essence, M440i, pour profiter d’envolées lyriques.
Texte et photos : P HORTAIL
