BMW a revu ses objectifs de vente à la baisse pour 2024 le 10 septembre dernier. Dans un contexte économique difficile le constructeur allemand dévoile ses chiffres de ventes du dernier trimestre.
BMW vise toujours ses objectifs de vente 2024
BMW a revu à la baisse ses perspectives pour l’année en septembre, après un rappel massif causé par un système de freinage défectueux fourni par Continental. Ce rappel a obligé BMW à rappeler jusqu’à 1,5 million de véhicules. De plus, les ventes plus faibles et des niveaux de stocks élevés dus au rappel ont entraîné un flux de trésorerie libre négatif de 2,48 milliards d’euros au troisième trimestre. BMW vise à ramener ses niveaux de stocks au niveau de l’année précédente dans les trois derniers mois de l’année et confirme son objectif d’atteindre un flux de trésorerie libre annuel de plus de 4 milliards d’euros.
Ceci intervient dans un contexte compliqué après un très bon premier semestre. La firme Munichoise y affichait alors des records de ventes sur les véhicules électriques. L’exercice 2024 avait aussi très bien débuté avec un premier trimestre encourageant aux USA. Mais la principale mesure de rentabilité de BMW est tombée à son niveau le plus bas depuis plus de quatre ans au troisième trimestre, en raison d’un rappel coûteux et d’une demande faible en Chine. Ainsi, leur marge a chuté à 2,3 %, bien en dessous de son objectif 2024 de 6 % minimum. Ce niveau est le plus bas depuis le deuxième trimestre de 2020, lorsque la pandémie de coronavirus affectait fortement les activités.
L’année 2024 peut mieux se terminer
Ensuite, le bénéfice opérationnel s’établit à 1,7 milliard d’euros pour le trimestre, soit une baisse de 61 % par rapport aux 4,4 milliards d’euros de l’année dernière. Le chiffre d’affaires a reculé de 16 % pour atteindre 32,4 milliards d’euros. Mais le géant allemand a néanmoins confirmé ses prévisions ajustées pour l’année complète. En effet, l’entreprise anticipe une baisse importante des bénéfices du groupe et des livraisons de véhicules légèrement inférieures à l’année précédente, avec une marge entre 6 % et 7 %.
Par ailleurs, le directeur financier de BMW, Walter Mertl, a déclaré que BMW « reste sur la bonne voie » pour atteindre son objectif de flux de trésorerie libre automobile pour 2024, grâce à une « gestion rigoureuse ». Il a ajouté que des livraisons plus élevées et une meilleure gamme de produits au quatrième trimestre soutiendront les bénéfices.
Enfin, les problèmes de BMW s’ajoutent à une période déjà difficile, marquée par une demande en baisse en Chine et en Europe, ce qui a encore réduit les marges. En Chine, principal marché de BMW, les ventes de véhicules ont chuté de 30 % sur les trois mois jusqu’à septembre, les consommateurs réduisant leurs dépenses de luxe et les constructeurs locaux proposant des alternatives moins chères. BMW et Mercedes-Benz sont désormais devancés par BYD, qui propose une gamme de véhicules électriques et hybrides rechargeables. Malgré tout, BMW a enregistré une légère hausse avec ses véhicules électriques, les livraisons de modèles électriques comme la BMW i4 et l’iX1 ayant augmenté de 10 % par rapport à l’année précédente.