Devenue une icône au fil des années, la BMW M3 E46 fête cette année les 20 ans de sa présentation. Retour sur un modèle qui a marqué son époque, et dont la cote de popularité continue d’augmenter… Joyeux Anniversaire, M3 E46 !
Les années 90 sont passées et BMW donne un coup de crayon plus moderne à sa Série 3 avec la sortie en 1998 de la E46. (Cliquez ici pour découvrir plus en détails les différents modèles de Série 3). En mars 2000, le Salon de Genève ouvre ses portes et BMW présente à la presse et au public sa nouvelle M3 E46 basée sur la Série 3. Elle succède à la E36 (lire aussi : « Il était une -mauvaise- fois » sur la M3 E36), qui était surtout reconnaissable grâce à ses projecteurs rectangulaires et ses clignotants orange en version 3,0 litres. Autres temps, autres mœurs pour la sportive qui se modernise avec des doubles feux ronds mieux intégrés, et -comble du modernisme d’antan- des clignotants blancs comme sur la E36 3,2 litres. Pour le reste, il faudra regarder dans les détails…
Uniquement basée sur une structure coupé et cabriolet, la M3 E46 ne proposera pas de version berline ni de Touring, au grand regret des amateurs de voitures sportives plus logeables. Moins taillée à la serpe que la M3 E36, disponible, elle, en berline, plus discrète qu’une E30… la E46 est toute aussi charismatique et paradoxalement assez reconnaissable sur la route. Avec les années 2000, la sobriété est de mise pour mettre de côté le style chargé, associé trop souvent aux années 90 et au tuning automobile, mais les amateurs reconnaîtront du premier coup d’œil le modèle.
Du reste, la M3 E46 mise sur une gueule d’enfer, mais sans les ailes body-buildées de la M3 E30 (cliquez ici pour découvrir le modèle en vidéo). L’avant gagne tout de même en largeur (+20 mm par rapport à la Série 3 E46), et en caractère grâce à l’ajout d’aérations latérales évoquant le coupé E9. A l’arrière, les passages de roue sont augmentés pour s’adapter aux voies élargies, et faire passer les jantes 18 pouces (ou 19 en option). Le coupé élégant et moderne peut également compter sur ses quatre sorties d’échappement pour ne pas passer inaperçu auprès des passionnés qui scrutent les véhicules d’exception sur la route. Indubitablement, le M3 E46 remplit toutes les conditions pour être répertoriée comme telle.
Boite SMG-II ou mécanique
On peut dire que la M3 E46 inaugure une nouvelle ère dans la façon de faire des voitures de sport pour le grand public. Aujourd’hui encore, comme avec la M5 F90 (notre essai à découvrir ici), les apparences des sportives BMW sont trompeuses puisqu’elles misent sur la discrétion extérieure tandis que leurs entrailles abritent des monstres de puissance. Même constat à l’intérieur avec un agencement similaire à la E46 conventionnelle, où quelques détails font la différence. Une sellerie sport, des aiguilles rouge pour les compteurs, des diodes avertissant sur la température de service du moteur et un volant spécifique trahissent les compétences du coupé sportif.
Simplement efficace
Sous le capot de la M3 E46, le six cylindres de la M3 E36 est modifié pour gagner encore en puissance : on obtient 343 chevaux à 7 900 tours par minute pour un couple de 365 Nm à 4 900 tours. En passant de 0 à 100 km/h en 5,2 secondes, la M3 E46 fait mieux de 0,3 secondes par rapport à la génération précédente. C’est peu, eu égard des améliorations annoncées, mais qui tient tout de même la dragée haute à la concurrence de l’époque. La nouvelle conception du bloc S54 autorise des montées en régime jusqu’à 8 000 tours par minute. Pour l’échappement, une ligne bi-flux va jusqu’au silencieux : sa conception et la présence du silencieux au centre entraîne la condamnation de l’espace pour la roue de secours.
Même constat sur la commande de boîte avec la boîte robotisée SMG-II, version améliorée de la SMG de la E36 avec 6 rapports à la place de 5. En mode automatique, le système change les rapports selon le programme choisi par le conducteur via Drivelogic. En Séquentiel, le pilote change les rapports soit avec les palettes au volant, soit avec le levier : ici aussi, le réglage du système influencera sur le comportement de la boîte. Pour les puristes, il était également possible d’opter pour une boîte mécanique classique à 6 rapports.
La M3 CSL fut présentée au salon de Francfort 2001 sous la forme d’un concept. Elle arrive avec un carnet de commandes ouvert en 2002 pour une série limitée de 1358 exemplaires seulement. Cette version était allégée grâce à l’utilisation massive de fibre de carbone et annonçait 100 kilos de moins sur la balance que la M3 E46. Une entrée d’air ronde ajoutée en face avant la distingue des autres modèles, tout comme l’aileron arrière en queue de canard spécifique à ce modèle : la puissance du moteur est portée à 360 chevaux, que l’on exploite uniquement avec la boîte SMG-II. En fin d’année 2003, la M3 E46 a le droit à un restylage : les feux arrière se parent de diodes, une barre anti-rapprochement est désormais de série et les commandes intérieures évoluent. En 2004, le Pack Competition donne droit à des jantes allégées, une direction recalibrée, les freins et l’ESP de la M3 CSL, et un châssis plus ferme.
BMW M3 E46 – Nombre Exemplaires Produits
La BMW M3 E46 tire sa révérence en novembre 2006 pour être remplacée en 2007 par le coupé E92 et son moteur V8 atmosphérique de 420 chevaux. Au final, la M3 E46 aura été commercialisée à 83 777 exemplaires, tous marchés confondus et toutes silhouettes, y compris les 10 exemplaires de M3 E46 GTR nécessaires à l’homologation à l’American Le Mans Series. Aujourd’hui, la M3 E46 bénéficie d’un cote de popularité proportionnelle à sa cote sur le marché, et ce n’est pas prêt de s’arrêter car il s’agit du meilleur 6 cylindres atmosphérique jamais produit par BMW à ce jour.
Vous êtes propriétaire d’une BMW M3 E46 ? Votre histoire nous intéresse ! Laissez-nous un petit commentaire et nous vous contacterons.