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PENALITES 2025 BMW ET MONDIAL DE L'AUTOMOBILE

En ce moment, on entend certains constructeurs se plaindre des amendes qu’ils pourraient payer en raison du durcissement des règles en matière de CO2. BMW France est-elle concernée ?

Nous connaissions le planning et les règles. Nous avons pris les mesures pour être capables de répondre à ce que la société attend de nous. Nous sommes prêts aujourd’hui pour être dans les bonnes positions pour répondre aux attentes de 2025. 

Pas de pénalité en vue ? 

Pas de pénalité à prévoir pour BMW pour 2025. 

Il y a le nouveau Diesel XTL qui pointe le bout de son nez. BMW continuera de faire des moteurs thermiques. Mais est-ce que BMW réfléchit à des carburants qui pourraient permettre de rendre les moteurs neutres en matière de CO2 ? 

BMW Group, depuis le départ, depuis plusieurs années, promeut la neutralité technologique. Ça veut dire qu’on a une approche qui est pragmatique plutôt que dogmatique parce que nous sommes convaincus qu’on va avoir besoin de toutes les technologies disponibles pour arriver à respecter l’accord de Paris. 

On pense que se focaliser sur une seule technologie, par exemple la voiture électrique à batterie, ne suffira pas pour respecter les engagements climatiques. On a besoin de tout ce qu’on sait faire, de tout ce que la technologie nous a apporté, de tous les développements, sur tous les types de moteurs. On va avoir besoin de tout ça pour avoir le meilleur impact en matière de réchauffement climatique, puisque la planète n’a que faire de savoir si c’est un moteur électrique ou un moteur thermique qui émet du CO2, l’important c’est d’en mettre le moins possible.

D’où l’importance d’une offre complète…

Donc, à partir de là, on sait que la voiture électrique, c’est indispensable, que c’est là qu’on doit mettre le plus d’effort. Ça, c’est vrai. Et on ne peut pas complètement passer à côté des faits qui semblent pourtant scientifiquement évidents. Aujourd’hui, il y a quand même, sauf erreur de ma part, 250 millions de voitures thermiques sur les routes d’Europe. Et si on attend que tout ce parc de voitures thermiques soit électrique, on va continuer à émettre pendant très très longtemps du CO2 en quantité importante. Donc, qu’est-ce qu’on peut faire pour toutes ces voitures thermiques qui sont sur les routes ?

Il y a des technologies disponibles, notamment des carburants qui sont moins carbonés pour pouvoir décarboner. Donc, si on est capable de développer ou d’introduire progressivement une part décarbonée de plus en plus importante dans ces carburants, ça va nous aider à accélérer la transition écologique, ça va nous aider à réduire les émissions de CO2 de tout parc automobile.

Ces carburants peuvent être plus chers, disponibles en moins grande quantité. Mais si on arrive à basculer une part des carburants actuels vers les carburants qui sont moins carbonés, si on arrive à accélérer la transition vers la voiture électrique, si on arrive à introduire également une part de voitures hydrogènes dans le parc à l’avenir, qui répond à un certain type de clientèle, on pourra arriver à baisser le plus possible les émissions de CO2 du parc automobile.

BMW a investi pour permettre le développement des carburants décarbonés ?

Nous sommes aujourd’hui en position de leader sur l’électrique. Puisque, à l’échelle mondiale, BMW est désormais le troisième constructeur de voitures électriques. Au niveau européen, nous sommes les seuls à développer en parallèle des technologies de voiture particulière à hydrogène. Et il y a plusieurs initiatives relatives aux carburants décarbonés, ou avec une partie plus importante de renouvelable. On n’est pas des producteurs de carburant, on va faire des voitures, donc on ne va pas produire ce carburant. Mais on ne peut qu’encourager toutes les initiatives qui visent à prendre en compte cette possibilité technique et technologique, à l’encadrer et à l’accélérer.

Qu’est-ce qui a motivé le retour de BMW France au Mondial de l’auto ? 

Ce qui a motivé notre retour, c’est d’avoir plein de beaux produits à présenter au public, c’est de partager la passion automobile. L’automobile, ce n’est pas juste un produit ou un moyen de transport d’un point A à un point B, il y a une part d’émotion, et dans les salons comme ceux-là, on peut partager cette passion.

Le fait d’avoir également annoncé aussi vite notre présente, c ‘est pour nous une manière d’encourager tout l’écosystème. Le salon de Genève, malheureusement, est voué à disparaître. Il y a des très grands salons en Chine, aux États-Unis, et on pense qu’en Europe, qui est quand même notre premier marché, il y a aussi de la place pour un salon de ce type. Donc, il est important pour nous de participer à la dynamique de ces salons.

Que verra-t-on sur le stand BMW France ? 

À vrai dire, on ne pourra pas lancer toutes les nouveautés puisque les constructeurs, avec l’organisateur, ont souhaité des stands plus petits. Je ne peux pas encore dévoiler la liste des nouveautés.

Est-ce qu’il y aura une surprise ? 

Je crois toujours qu’il y a toujours des surprises chez nous et la visite de notre stand sera hautement récréative. J’invite tous les lecteurs du BlogBMW à passer nous dire bonjour.

Propos recueillis par P. HORTAIL