Dans le cadre de l’épreuve des 24 heures Series Hankook qui se sont déroulée au Circuit Paul Ricard, nous avons rencontré Olivier Gomez, directeur technique de Vortex, une jeune écurie fait courir une BMW Série 1 équipée d’un moteur V8 de Chevrolet.
Je vous entends déjà
« Pardon, que dites-vous ? une BMW avec un moteur d’une autre marque ? » J’entends déjà certains « puristes » crier au scandale et nous expliquer que les vraies BMW ont un moteur BMW. Ils n’ont pas tord, mais la démarche initiée par Vortex mérite d’être expliquée.
La « BMW-Chevrolet » est engagée en catégorie Silhouette, ce qui permet aux écuries de créer leurs voitures sans utiliser la base d’un modèle de série. De fait, elles étudient et fabriquent leurs propres châssis et trains roulants ety ajoutent un moteur dont l’électronique est spécifique ainsi qu’une boite de vitesse adaptée par leurs soins.
Par contre, la carrosserie évoque celle d’un modèle de série. «Grâce au regroupement d’un certains nombre de concessionnaires BMW de la région Sud-Ouest, jusqu’à Nantes, nous avons pu réunir un budget et depuis 2012 nous avons choisi le style d’une BMW Série 1 » explique Olivier Gomez.
Et pourquoi pas un V8 BMW ?
Il y a de très bons moteurs V8 chez BMW et le team Vortex serait ravi de disposer de l’un deux pour en équiper la Série 1. Toutefois, les coûts d’exploitation sont bien plus importants que ceux d’un blog américain et « les cheveux les moins chers du monde viennent du pays de l’oncle Sam ! » précise Olivier. Ce choix technique permet donc de se situer entre un budget d’une coupe marque et le GT et d’offrir un bon rapport prix/plaisir, avec des performances comparables à celles des GT3 mais pour un coût d’exploitation moindre.
Vortex, team français
Situé à Pézenas, entre Béziers et Montpellier, la jeune écurie Vortex, qui existe depuis un an, réalise de « A à Z » cette silhouette et fait travailler une dizaine de personnes. « Nous participons à tout le championnat Hankook et nous notre voiture étant homologuée FFSA, elle est éligible dans tous les championnats européens, hors Blancpain. Nous souhaitons courir en Australie et aux Etats-Unis » précise Olivier.
La « balance of performance » est bien étudiée et « nous sommes dans des temps proches des voitures les plus rapides. » Avec 1050 kilos pour 540 chevaux, les performances sont au rendez-vous comme en témoigne la 18ème place (sur 51 engagés) sur la grille de départ obtenue grâce à un temps en qualifications de 2 mn 14, à un plus de 7 secondes sur un tour du circuit Paul Ricard (5,8 km) de la pole réalisée par une R8 LMS Ultra mais devant les 991 Cup engagées dans la même catégorie.
Texte : Philippe HORTAIL
Photos : Raymond PAPANTI.
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